Beaucoup de consommateurs et de professionnels du halal ne connaissent pas exactement ce qu’est RUNGIS. Certains disent que c’est un abattoir, d’autres disent que c’est une ferme et très peu connaissent exactement ce marché international.
En réalité, le MIN de RUNGIS est le marché international le plus important de la planète pour tous les produits frais.
Il se compose de 1 167 entrepôts. 1 500 entreprises exploitent une activité au sein du MIN et 12 000 salariés y travaillent.
C’est une plateforme mondiale pour les échanges aussi bien en viandes, en volailles qu’en abats. On y trouve aussi de la crèmerie, des fruits et légumes, des fleurs, un pavillon marée avec toutes sortes de poissons. Y sont proposées également des entreprises de services (du matériel professionnel, des concessionnaires automobiles, de la location de camions frigorifiques), des boulangeries, des restaurants, des bistrots, etc…
On y trouve aussi un cabinet médical, une pharmacie, un bureau de tabac…, tout ce qu’il faut dans un seul et même lieu pour faciliter le travail des entreprises et des salariés de ce gigantesque village.
Revenons à ce qui nous intéresse : les produits alimentaires.
On y trouve beaucoup de viandes soi-disant halal qui ne sont contrôlées par aucun organisme. La majorité des clients de ce pavillon de viandes sont les boucheries musulmanes.
Juste en face de ce pavillon, il y a celui de la volaille où transitent plusieurs dizaines de semi-remorques venues de toute l’Europe et en grand nombre de Belgique et qui viennent décharger des découpes de poulets halal abattus mécaniquement (à la scie électrique). 90 % de ce business se fait avec la bénédiction de l’organisme bidon SFCVH.
Encore une fois, devinez qui se rue vers ces volailles ? Encore ces bouchers musulmans peu scrupuleux.
On pourrait passer en revue tous les pavillons les uns après les autres pour expliquer le fonctionnement, mais ce n’est pas le but.
L’objectif est de sensibiliser les consommateurs, surtout ceux de la région parisienne et ceux habitant à 250 km aux alentours, qui sont forcément concernés par ces pratiques, car peut-être que leur boucher est client du MIN de RUNGIS.
Pour vous qui résidez à 250 km à la ronde du MIN, vous ne devez pas avoir honte de demander à votre boucher son lieu d’approvisionnement pour que vous puissiez ensuite en avoir le cœur net et consommer des produits véritablement halal.
N’hésitez pas non plus à contacter les fournisseurs de vos bouchers pour plus de certitude.
« Exemple :
– Le consommateur : Bonjour, j’appelle de telle ville, je suis client de telle boucherie. S’approvisionne-t-elle chez vous ?
– Le fournisseur : Oui ou non
– Le consommateur : (Si oui) :Pourrais-je savoir votre mode de fonctionnement quant à la certification de la viande halal vendue à mon boucher ? »
Vous pouvez demandez à travers la rubrique « posez vos questions » les coordonnées de n’importe quel abattoir en Europe, c’est avec plaisir que nous vous les communiquerons.
Il faut que chacun se prenne en main et qu’il consacre, ne serait-ce que 10 mn de son temps, pour faire avancer les choses dans le bon sens. Il est de votre devoir de vous renseigner sur ce que vous mettez dans vos assiettes.
Ne laissez pas la facilité ou le laxisme vous gagner, car vous ne serez jamais respectés par les commerçants qui eux, n’en veulent qu’à votre argent. Faites-vous entendre car vous êtes des consommateurs et les principaux concernés dans toute cette filière du halal.
La semaine dernière, une dépêche de l’AFP (Agence France Presse) mentionnait la tenue prochainement d’un procès pour discrimination raciale au sein du MIN de RUNGIS.
Sur cette gigantesque plateforme, il faut savoir qu’il y a énormément de chefs d’entreprises d’origine étrangère. Le « halal » y est monnaie courante et la direction ne s’oppose aucunement à ce que toutes les cultures, toutes les origines et tous les modes de consommation y soient représentés.
Bien au contraire, la société gestionnaire du MIN s’occupe de gérer, d’entretenir le marché et de fournir aux sociétés exploitantes des outils de travail qui leur permettent d’être dynamiques et performantes afin de rester le marché n°1 mondial du frais.
C’est parfaitement scandaleux de vouloir médiatiser, un conflit entre deux sociétés qui est basé sur un différend financier qui n’a rien à voir avec une affaire de discrimination raciale et encore moins en lien avec le halal.